samedi, décembre 22, 2012

Magasinage prolétarien en Argentine

Le vrai visage du miracle argentin

11 ans après 2001, le retour des pillages dans les supermarchés.

Au moment même où se déroulait la grande manifestation à Buenos Aires célébrant les 11 ans du 19 et 20 dicembre, dates des protestations massives contre les politiques neo-libérales qui avaient entraîné la grave crise économique amenant le pays au défaut de paiement, des centaines de personnes ont dévasté des magasins et ont participé à de violent affrontements avec la police dans le sud de l'Argentine. 

Depuis de nombreuses semaine, la province de Bariloche est en ébullition suite aux coupes dans les plans sociaux décidés par le gouvernement provincial. Depuis quelques jours courrait le bruit que quelque chose de semblable aurait pu se passer : deux mois auparavant il y avait eu des affrontements entre les habitants des bidonvilles et la police locale, cette dernière étant bien connue pour son comportement extrêmement violent.

Déjà la tension était vraiment élevée dans la région depuis 2010, depuis que lors d'une manifestation à Alto de Bariloche trois jeunes avaient été tués sous les balles tirées par la police anti-émeute. De plus la répression policière et judiciaire fut permanente ces deux dernière années à l'encontre des activistes qui n'ont jamais cessé de réclamer justice suite à ces événements.

Ce ne sont pas les coupes dans les budgets sociaux de la part du gouvernement qui risquaient de calmer les esprits : déjà depuis quelques jours, Omar Goye, le maire de la bourgade, avait demandé aux propriétaires de supermarchés de donner à quiconque en ferait la demande un paquet-cadeau contenant des aliments de base, certains de ces colis avaient commencé à être distribués pour calmer les choses.

Ce matin, peu après 9 h 30, un groupe d'une centaine de personnes provenant des favelas adjacentes à la zone des centres commerciaux a affronté les forces de l'ordre après avoir pénétré dans un supermarché. En bref, la situation a dégénérée en une véritable révolte qui s'est déchaînée dans les rues de la ville obligeant la police à s'enfuir de la zone métropolitaine. Officiellement on ne compte aucun blessé, mais les supermarchés, les boucheries et les dépôts de marchandises pillés se comptent par dizaines. Bien que la propagande médiatique ait attribué les violences et les pillages à des bandes d'adolescents et à la criminalité organisée, la composition sociale des prétendus “révoltés” se voit clairement à travers les images télévisées : il s'agit de familles entières, des femmes avec des enfants en bas âge serrant dans leurs bras des biens de première nécessité comme des pâtes et des paquets de gâteaux. Voilà le vrai visage du miracle argentin. 



sources:
http://ilacam.wordpress.com/2012/12/20/ad-11-anni-dal-2001-tornano-i-saccheggi-nei-supermercati/
http://libcom.org/forums/news/argentine-21122012

mercredi, novembre 28, 2012

"Hélas pour nous"... le fascisme en Grèce

Malheureusement pour tous et toutes, le nationalisme-radical ou l'extrême droite n'est pas seulement en Grèce, mais c'est dans ce pays qu'on peut voir quelques-unes de ses manifestations les plus violentes.

Ce clip choc partagé sur Facebook par Syndicalisme Révolutionnaire dévoile pour ceux et celles qui ne le savaient pas déjà que le Partie Aube Dorée incarne le courant politique le plus horrible de l'histoire. "Hélas pour nous", ce parti tente de s'organiser au sein de la communauté grecque de Montréal.
 http://vimeo.com/54319309
Hélas pour nous from Globe Terrestre on Vimeo.

Évidemment, en terme de violence fasciste il serait bien difficile d'oublier que c'est lors de l'attentat d'Oslo en Suède que l’extrême droite s'est fait la plus meurtrière. Le gouvernement suédois vient tout juste de rendre publique les images des caméras de surveillance qui ont enregistré l'explosion du bâtiment gouvernemental où 8 personnes ont perdu la vie. Quelques heures plus tard, Breivik continuait son sinistre projet en tuant au moins 87 personnes sur l'ile d'Utøya. Celles-ci étaient membres de la Ligue des jeunes travaillistes et étaient réunies pour un camp d'été, la plupart étaient âgées de 15 ou 16 ans.

Une des dernières choses que Breivik a fait avant d'aller garer sa camionnette remplie d'explosifs devant l'immeuble de l'état suédois, a été de publier son manifeste fasciste sur Facebook. Le texte de 1500 pages intitulé 2083: A European Declaration of Independence dénonce le "marxisme culturel", "la destruction de la culture occidentale", le féminisme et le "multiculturalisme".

Il est de plus important de souligner que Breivik n'est pas le premier à commettre un attentat terroriste au nom d'une idéologie fasciste au cours des dernières décennies. Le mouvement fasciste est fortement influencé par les idées qui prônent de tels attentats.  Turner Diaries, un roman de fiction où le fascisme s'implante à coups d'attentats terroristes contre le gouvernement a beaucoup marqué la culture de l’extrême droite.

L'Aube Dorée et l'attentat d'Oslo ne sont pas des exceptions. Partout ailleurs dans le monde, l'extrême droite se répand. Au Québec des membres de l'organisation d'extrême-droite Légion Nationale marchent à Trois-Rivière "contre la dé-nationalistion"; en Hongrie, un parti politique demande une liste des citoyens juifs au nom de la sécurité nationale; en Russie, des milliers de néo-nazis marchent contre l'immigration; aux USA Mitt Romney fait campagne sous un slogan emprunté au KKK tandis que le nombre de groupes haineux tel que les milices anti-gouvernementales augmente sans cesse etc, etc, etc.




En se fondant sur de fausses prémisses, tel que l'antisémitisme, l'autoritarisme, le nationalisme et le racisme, les fascistes, les nationalistes identitaires, l'extrême droite ne font que jouer le jeu du système économique qui perpétue les crises, les guerres, la destruction environnementale et l'asservissement car ces idées n'offrent rien comme réelle solution aux problèmes que nous vivons aujourd'hui.

L'amélioration de nos vies, notre émancipation collective passe par la reconnaissance de notre appartenance à une classe sociale exploitée internationalement, il faut donc s'organiser et lutter internationalement.

Ainsi tous les travailleurs et de toutes les travailleures (syndiqué-e-s ou non), les chômeurs-chômeuses, les exilé-e-s, les immigrant-e-s, les esclaves, les précaires, les marginalisés, les sans-papiers unissent leurs forces dans la lutte contre les dictats économiques des réformes capitalistes néo-libéraux et conservateurs, contre l'esclavage économique qu'est le salariat, contre l'asservissement politique qu'est l'État, pour une société égalitaire, pour le pouvoir populaire dans l'économie et les affaires publiques.

La solution est dans l'organisation sur des bases libertaires de nos luttes et de la société et non dans les relents totalitaires de la frustration xénophobe.

samedi, novembre 17, 2012

"Impressions de Gaza" par Noam Chomsky et manifestation dimanche


Dimanche 18 novembre
13h00
Université Concordia, Édifice Hall
1455 de Maisonneuve, ouest
(Métro Guy-Concordia)


 ***
Restez informéEs  via deux groupes Facebook pertinents
Solidarity for palestinian human rights (sphr)  Concordia

Tadamon - collectif montréalais de solidarité avec la palestine


À lire aussi « Nous accusons ! La sourde oreille des grands médias sur la situation et la gravité des atro­cités com­mises par Israël à Gaza. » La cri­tique porte prin­ci­pa­lement sur le New York Times, la BBC et son équi­valent canadien, la CBC. Mais les remarques que font les uni­ver­si­taires peuvent faci­lement s’étendre aux grands journaux fran­co­phones. « Nous sommes frappés par la manière dont les événe­ments sont relatés dans les grands médias. Ceux-​​ci évoquent légi­ti­mement la terreur res­sentie par les Israé­liens qui doivent se réfugier dans des abris lors des tirs de roquettes pales­ti­niennes. Ce que nous dénonçons, c’est le dés­équi­libre dans le trai­tement média­tique car, jusqu’à présent, le même travail n’est pas fait pour pré­senter les effets des bom­bar­de­ments sur la popu­lation pales­ti­nienne », expliquent Phi­lippe Prévost et sa femme Verena Stresing, qui vivent du côté de Nantes. « Les articles qui rap­portent les meurtres commis se concentrent en grande majorité sur l’élimination des membres de la sécurité pales­ti­nienne », laissant souvent de côté les vic­times parmi les civils, écrivent les neuf uni­ver­si­taires, qui ajoutent : « La même ten­dance se retrouve dans les grands journaux européens. »

"Impressions de Gaza" par Noam Chomsky

Même une seule nuit en prison suffit à donner une idée de ce que veut dire le fait de se trouver sous le contrôle absolu de la même force extérieure. Et il faut à peine plus d’une journée à Gaza pour commencer à apprécier ce à quoi doit ressembler tenter de survivre dans la plus grande prison en plein air du monde, où un million et demi de personnes, dans la région la plus densément peuplée du monde, sont constamment soumises à la terreur générale, souvent sauvage et aux châtiments arbitraires qui n’ont souvent pour but que d’humilier et avilir, ainsi que de faire en sorte que les espoirs palestiniens d’un avenir décent soient anéantis et que soit réduit à zéro le soutien mondial majoritairement favorable à un arrangement diplomatique censé accorder ces droits.

L’intensité de cet engagement de la part des dirigeants politiques israéliens a été dramatiquement illustrée ces quelques derniers jours encore, quand ils ont prévenus qu’ils allaient « devenir fous » si l’ONU reconnaissait les droits des Palestiniens, ne serait-ce que de façon limitée. On est loin d’un nouveau départ. La menace de « devenir fous » (« nishtagea ») est profondément enracinée, elle remonte même aux gouvernements travaillistes des années 1950, ainsi que le fameux « complexe de Samson » qui s’y rattache : nous abattrons les murailles du Temple si on les franchit. C’était une menace vaine à l’époque. Ce ne l’est plus aujourd’hui.

L’humiliation intentionnelle n’est pas nouvelle non plus, bien qu’elle adopte continuellement de nouvelles formes. Il y a trente ans, les dirigeants politiques, y compris certains des faucons les plus notoires, avaient soumis au Premier ministre Begin un compte rendu choquant et détaillé sur la façon dont, régulièrement, les colons recourent à la violence contre les Palestiniens et ce, de la façon la plus vile et en toute impunité. L’éminent commentateur militaro-politique Yoram Peri avait écrit avec dégoût que la tâche de l’armée ne consistait pas à défendre l’État, mais « à détruire les droits de personnes innocentes tout simplement parce qu’elles étaient des Araboushim (« bicots », « métèques ») vivant dans les territoires que Dieu nous avait promis ».  

mercredi, novembre 14, 2012

Forum sur la Démocratie Directe - samedi 16 février

Forum sur la démocratie directe

Date: 16 février 2013
10h à 17h30
Lieu: 2040 rue  Alexandre-deSève Centre Alexandre-deSève

Party au DIRA ANNULÉ

Voir l'évènement Facebook du Forum sur la Démocratie Directe

Merci de partager cette invitation dans vos réseaux. Vous êtes aussi invité-e-s à l'afficher dans les locaux de vos associations étudiantes, groupes communautaires, coopératives, écoles, assemblée populaires et syndicats!





Description de l'événement

L'Union Communiste Libertaire (UCL) souhaite vous convier à un Forum public qui portera sur la démocratie directe. Nous proposons un espace de réflexion large pour partager et réfléchir librement sur les différentes expériences de pouvoir collectif qui ont été vécues, notamment dans le cadre de l’ébullition sociale entourant la grève étudiante. Durant les derniers mois, nombreux-euses sont ceux et celles qui ont vécu et expérimenté une nouvelle approche de l'organisation et de la prise de décisions collectives. Nous pensons donc qu’il est temps de faire un retour sur ces expériences afin d’alimenter nos visions quant à la construction d'une proposition globale sur l'enjeu du pouvoir.

Cet événement sera l'occasion de se pencher sur les critiques adressées aux structures démocratiques actuelles et de réfléchir aux expériences vécues dans les milieux militants. Nous souhaitons aussi avoir l'occasion d'appréhender ces enjeux à travers une réflexion sur la démocratie directe comme mode d'organisation d'une société entière.

La journée se déroulera sous forme de forum ouvert. Afin de nourrir les réflexions et de stimuler les discussions, nous allons produire un cahier de réflexion. À cet effet, nous sollicitons votre participation dans la rédaction des textes.


Appel de textes

Nous souhaitons rassembler des textes dans un cahier de réflexion d’au maximum 100 pages. Pour le remplir, nous avons besoin de beaucoup de textes, dont le vôtre! L'objectif est de rassembler des réflexions, des propositions et des expériences en vue de faciliter le partage au moment du forum.

Les textes peuvent prendre diverses formes. À titre d'exemple, il peut s'agir d'un essai, d'un exposé de type journalistique, d’une fiction ou d'un texte au style plus académique. Les poèmes et les illustrations sont aussi les bienvenus. S'il s'agit d'un texte de réflexion long il est préférable qu'il soit basé sur des exemples concrets, sur des évènements vécus plutôt que sur des scénarios imaginaires.

Les textes doivent compter entre 200 et 2000 mots. Afin de faciliter le montage du cahier, nous vous remercions aussi de bien vouloir envoyer vos textes en format .doc (Word ou Open Office) enregistré selon le titre du texte et de bien inscrire votre nom au début du document si vous souhaitez qu'il soit publié. Nous vous demandons aussi de faire précéder votre texte d'un court résumé (+ou- 100 mots). La date limite est fixée au 15 décembre 2012 à minuit. Merci d’envoyer vos textes à l’adresse suivante : ucl@causecommune.net

Les textes seront insérés dans le cahier de réflexion qui sera distribué sur Internet en PDF et imprimé pour le 16 février. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi publier votre texte dans l'anonymat. Simplement le spécifier dans votre courriel lors de l'envoi. Si vous êtes également intéressé-e-s à présenter vos réflexions à travers une présentation orale, faites-le nous savoir.


Horaire du Forum


10h00 à 12h00: Critique des différentes formes de démocratie actuelles

12h00 à 13h00: Pause repas: Distribution de nourriture (végétarienne et omnivore) à contribution volontaire


13h00-15h00: Expériences de la démocratie directe. Atelier au choix

A) La démocratie dans le printemps érable (Assemblées populaires Autonomes, groupes affinitaires, mouvement étudiant)

B) La démocratie dans les structures associatives (syndicats, groupes communautaires, mouvement des coopératives)


15h30-17h30: La démocratie directe, un projet de société?


20h: Party au DIRA

Bienvenue à toutes et à tous!

Pour plus d'informations:
http://nefacmtl.blogspot.ca/2012/11/for ... amedi.html

http://www.causecommune.net/

dimanche, novembre 11, 2012

La librairie anarchiste L'Insoumise en photo

Repris depuis le blogue de la Librairie anarchiste L'Insoumise

La librairie sort de sa timidité et se dévoile au grand jour sur le web!

Visiter l’intérieur et ayez un coup d’œil sur ses sections de livres grâce à son album photo via sa page

Facebook
accessible même aux personnes n’ayant pas de compte Facebook.
Cliquez ici!





C’est grâce à vous si la Librairie Anarchiste L’Insoumise deviendra populaire, merci de partager les images et de commenter les photos!



dimanche, novembre 04, 2012

Groupes non-mixtes : quelles actions contre le masculinisme et le patriarcat?





En compagnie de nos invitées, Stéphanie Mayer et Mélissa Blais, nous analyserons le discours, les actions et les personnalités du masculinisme au Québec. Nous discuterons également des possibilités et de la spécificité des actions des groupes féministes non-mixtes.

Au menu, une présentation des principaux axes de discours des masculinistes, accompagnée de quelques points historiques. Ensuite, nous laisserons place à la discussion : comment reconnaître les discours masculinistes dans nos milieux? Comment créer des alliances avec des camarades militants qui désirent nous appuyer dans cette lutte? Quelles actions contre la place des masculinistes dans les médias de masse?

Des rafraîchissements seront aussi servis.

À mercredi!
Le comité femme de l'UCL et ses alliées


*   *   *

Quand?  Mercredi 7 novembre, 19h
Où?  Université du Québec à Montréal, pavillon Hubert-Aquin, local A-3685


Sur Facebook : https://www.facebook.com/events/505935992758016/

dimanche, octobre 28, 2012

Vidéo "L'autre blocus 138" - Résistance Innue au Plan Nord

http://documentairesemences.blogspot.ca/

 http://noticierosemillas.blogspot.ca/

cliquez ici pour connaitre les idées derrières le projet semences

 

Ces images relatent les événements survenus à la mi-octobre 2012 sur la Côte-Nord, dans la communauté de Ushat mak Mani-Utenam. Devant des préoccupations grandissantes sur la façon dont les projets de développement minier et hydro-électrique sont imposés dans la région, des militantEs InnuEs de Ushat et de Maliotenam organisèrent un « deuxième » blocus sur la 138, à la hauteur de Maliotenam. Au début du mois de mars de la même année, un « premier » blocus avait été réalisé en réaction à la non-reconnaissance, par Hydro-Québec, des résultats de référendums populaires : suite à deux refus de la communauté de Uashat mak Mani-Utenam, la mise en place de lignes de transmission (partie du projet hydro-électrique la Romaine), qui s'étendront sur 500km de territoire ancestral, est poursuivie. 

La destruction accélérée de territoires ancestraux par des projets discutés lors de « consultations » (entre le gouvernement et les conseils de bande) et donnant naissance à des ententes (entre les entreprises et les conseils de bande) souvent signées à huis-clos, génère la nécessité d'actions concrètes. Par leur voix, les militantEs rappellent au nouveau gouvernement -- et à sa société d'État -- que le Peuple n'oublie pas la façon dont les « consultations » auprès des premières nations sont réellement menées. Notons, par ailleurs, qu'au moment où le blocus se réalisait, Madame Marois, qui avait maintes fois critiqué le « Plan Nord » de Charest, était partie en France pour y rassurer des dirigeants d'entreprises --minières et autres— qui craignaient déjà pour leur investissements dans le Plan d'ouverture des marchés des ressources du « Nord québécois ». 

Les Innus, utilisateurs du territoire depuis toujours, n'en sont pas à leur premier « Plan Nord ». Le Nitassinan est pillé depuis la colonisation, et si les méthodes ont changées, le non-respect des droits ancestraux --désormais supposément reconnus par le système judiciaire canadien— perdure. Aujourd'hui, une fois de plus, plusieurs se lèvent et appellent à la protection de la Terre-Mère et des prochaines générations qui y vivront. Ils et Elles demandent le respect et la solidarité entre les peuples. 

Ce blocus aura laissé des effets considérables dans la communauté et dans la province. Une semaine après son démantèlement, des jeunes de Uashat mak Mani-Utenam érigeaient le « troisième » blocus 138 de l'année 2012, à l'intention des véhicules se dirigeant au chantier de la Romaine. Le cumul de ces pressions populaires aura entre autres poussé le conseil de bande à adopter une résolution prévoyant l'arrêt des discussions avec les entreprises du sud, et forcé les élus à s'engager à refuser tous les projets de développement à propos desquels les membres de la communauté n'auraient pas été consultés. Reste à voir si ces mesures seront réellement respectées, et si elles sont suffisantes. 

En attendant, la résistance se sera solidifiée dans la communauté, ouverte aux autres nations, et étendue entre les opposants aux politiques colonialistes et capitalistes des élites économiques et politiques.

mardi, octobre 23, 2012

BANDIT!

Ah! je fouillais dans mes affaires a soir et je suis tombé là-dessus... un bon vieux texte de Flores Magon, révolutionnaire mexicain, écris il y a plus de 100 ans et pourtant tellement d'actualité! Maudit que c'est bon...

Un texte rempli de sagesse, absolument a lire alors qu'à tous les jours la "corruption" fait la une avec leurs cochonneries à la Commission Charbonneau, Zambito le héros de TLMEP, et tous les autres beaux parleurs, qui vont continuer a se faire du cash sur notre dos, pendant qu'on nous demande de serrer la ceinture. Les mots me manquent.

BANDIT! 

Voilà le nom que nous donnent les gens qui représentent l'ordre. Pourquoi? Parce que nous enseignons à nos frères de misère que tout ce qui existe doit appartenir à tous et nous les invitons à ce qu'ils en prennent possession. Qui a fait la terre?... Est-ce que ce sont ces messieurs en habits et à gants blancs qui l'ont faite et qui disent qu’elle leur appartient?... Non, la terre est un bien naturel, un bien commun à tous les êtres vivants. Qui a fait les maisons, les vêtements, tout ce qui rend notre vie plus confortable?... Est-ce que ce sont ces messieurs qui vivent dans des palais ou des hôtels de luxe?... Non, tout ça est sorti des mains des pauvres personnes qui s'amoncellent dans des taudis, qui pourrissent au bagne, qui se vendent dans les bordels et qui meurent dans les hôpitaux, bien avant leur temps, ou dans un échafaudage, peu importe l'endroit… Bandits! Les bandits sont ceux qui ne veulent pas qu'il y ait de bandits. Non, messieurs les bourgeois; les bandits ce sont vous qui, sans aucun droit, se sont appropriés les produits du travail des hommes et tous les biens naturels que vous n'avez pas encore transformés. Tout cela sans jamais laisser tomber une goutte de sueur. Ce sont vous les bandits messieurs les bourgeois qui, illégalement, parce que la loi est entremetteuse de votre esprit rapace, avez pris la majeure partie du produit du travail des hommes sans qu'il n'y ait de danger de vous retrouver un jour au bagne. Et bien, entre bandit et bandit, moi je préfère celui qui, couteau à la main et l'esprit résolu, sort d'un coin sombre en criant : "Ton argent ou ta vie!". Je préfère, et j'insiste, celui là, que le bandit qui assis à son bureau, froidement, l'esprit tranquille, sereinement, suce le sang de ses travailleurs. Et pour le premier bandit, celui qui attaque audacieusement et courre les risques dans cette aventure, il y à la prison ou le peloton d'exécution; pour l'autre bandit, celui aux gants blancs, il y a le respect, l'honneur, le bonheur. Voilà comment les choses sont présentement dans ce système d'injustice sociale. Pour ces personnes "honnêtes" et qui respectent l'ordre, voler n'est pas un crime si le vol est considérable. Les banquiers, les commerçants ont des combines qui augmentent la faim et la tristesse dans plusieurs centaines de lieux; mais ça passe comme une opération financière habillement faite. Un homme qui souffre de faim prend dans un magasin un morceau de pain; c'est lui qui sera appelé voleur. L'autorité, encore plus vile que la loi puisqu'elle est son exécutrice, soutien tout cela. 

Mort à l'autorité! 

Regeneraciòn, no. 67, 9 décembre 1911

Ceci n’est pas une matraque : C’est la domination.

Comparativement à la brutalité policière tolérable, selon « l’opinion », en plein crise étudiante, la nouvelle récidive de la matricule 728 du Service de police de la Ville de Montréal sème visiblement l’émoi, alimentée par des témoignages sensationnels abondants dans les médias. L’Union Communiste Libertaire joint sa voix au flot de consternation. Mais, une fois de plus, l’empire du 1% a absolument « les deux mains sur le volant » pour contrôler et canaliser une contestation « raisonnable » vers la perpétuation de l’establishment. La plus grande forme de violence, disait Emma Goldman, c’est l’ignorance. Contrairement à la vision du monde négatrice imposée par la classe dominante, la société est marquée de nets conflits non moins violents dans l’écrasement et l’exploitation au quotidien des classes opprimé-e-s par les privilégié-e-s. Nous ne prétendons pas à la neutralité. L’UCL se portera toujours à la défense des classes opprimé-e-s.

Si nous encourageons la mobilisation populaire contre la brutalité policière, nous ne pensons pas moins que « l’incident 728 » est un nouveau fait divers de la domination en tant que rapport social. Depuis sa création, l’institution policière fut le bras armé de l’État pour maintenir un ordre factice, par une force corrélée à la pugnacité et l’indépendance des classes dominées. Autochtones et métis, femmes, pauvres, personnes immigrantes, rebelles anarchistes et socialistes, précaires et syndiqué-e-s, queers, chômeurs et chômeuses,… : les principales cibles désigné-e-s comme criminel-le-s, et ainsi profilé-e-s, taxé-e-s de tickets, harcelé-e-s, battu-e-s, puis emprisonné-e-s… pour la prospérité et la sécurité de quelques aristocrates plein de vanité, au sommet de cette pyramide sociale.

Le niveau d’expression et l’apparence physique de la policière ont soulevé un grand nombre de propos et « blagues » à caractère sexiste, homophobe et misogyne que nous ne dénonçons pas moins que l’incident en soi. Pour le Comité Femmes de l’UCL, celles-ci renforcent des rôles et rapports de genre dans lesquels les femmes sont les principales victimes de la violence, et pas seulement de la part de la police. Les hommes portant ces propos dénigrants sapent carrément le potentiel de mobilisation populaire. À ceux qui se disent favorables à l’égalité entre les sexes, nous leur disons que leurs prétentions ne valent rien du haut de leurs privilèges de genre. S’ils sont sincères, ils peuvent faire réfléchir les autres hommes qui portent de tels propos et jugements.

À l’heure où c’est la police qui enquête sur la corruption des partis politiques, nous devrions nous questionner sur la culture mafieuse existant au sein même de celle-ci. L’absence de recours face aux abus de la police laisse ses victimes sous la coupe de celle-ci. Que penser d’un système de déontologie où des agents se permettent de refuser des plaintes lorsqu’il en est de leur intérêt. Un système où, dans un même poste de police, un agent « enquête » sur ses collègues. Où, dans très peu de cas, les plaintes ont pour conséquence des blâmes, et dans pratiquement aucun (même quand la police assassine), ne mettent un terme à la carrière des dangereux. Le cercle de discussion policier, racontée par une témoin, dans lequel la matricule 728 a changé la version des événements avec une dizaine de ses collègues, est tout à fait représentatif de la culture du silence dans la police (et son bien officiel « Serment de discrétion »). Rappelons seulement qu’en 2008, un agent du poste de Sept-Îles ayant rompu le silence face au trafic d’arme de son chef et ses collègues fut victime d’harcèlement et d’accusations (« menaces de mort ou de lésions corporelles à l'endroit d'un supérieur hiérarchique ») – une histoire beaucoup plus répandue que l’on pense.

Comme communistes libertaires, nous cherchons à construire une société dans laquelle nous pourrons supprimer la violence de nos rapports sociaux, une société dont l’ordre sera autorégulé par la combinaison de la pleine égalité et pleine liberté de chacune et chacun et de la gestion collective et fédérale par démocratie directe de nos défis. Malgré la nouvelle tendance de diffusion sur les médias sociaux, est-il nécessaire de rappeler que la plus grande partie de la brutalité policière continue de se passer dans l’indifférence et la tolérance quasi-générale? Que ce que les contestataires du printemps viennent de vivre est ce que beaucoup d’autres couches encore plus marginalisé-e-s de la population souffrent depuis des lustres? Il est vain d’attendre une réforme de la police. Demandez aux milliers de victimes de la sévère crise humanitaire causée par la police au G20 de Toronto, qui ont vu toutes leurs réclamations d'enquête indépendante tournées en ridicule! À travers de nouvelles crises sociales, nous ferons la gymnastique historique nécessaire pour développer l’auto-organisation populaire en mesure de rompre le mauvais sort.

Union Communiste Libertaire
18 octobre 2012

jeudi, octobre 18, 2012

Projection-débat 24 octobre 19h30 - Mirages d'un Eldorado (compagnies minières)




Description du film par le réalisateur Martin Fringon
Tiré du site web des productions de cinéma engagé Multi-Monde:


Mirages d'un Eldorado nous amène au coeur de la Cordillère des Andes du Chili où les communautés s'opposent aux compagnies minières étrangères, parmi lesquelles Barrick Gold et son projet Pascua Lama. Notre "western engagé" révèle les bons, les brutes et les puissants de cette histoire et confronte leurs visions d'un Eldorado.


La projection sera suivie d'une discussion collective. Une personne du Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC) sera également présente!





Quand? Mercredi 24 octobre, 19h30
Où? DIRA, 2033-2035 St-Laurent (entre Ontario et Sherbrooke)
 Confirmez votre participation via Facebook


Site internet de l'UCL : http://www.causecommune.net/
Site internet du PASC :
 http://www.pasc.ca/fr/


Bande annonce du film


Revue de presse

lundi, octobre 08, 2012

La police grecque dans le rôle d’agent de sécurité de l’Aube dorée


http://diktio.org/node/811 Communiqué du Réseau pour les Droits politiques et sociaux, 01/10/2012

La police grecque a prouvé [le 30 septembre au] soir qu’elle avait assumé le rôle de chien de garde de l’Aube dorée. Depuis plus de trois ans, la police non seulement tolère, mais encourage en réalité l’activité terroriste des « sections d’assaut » à Agios Panteleïmonas (quartier populaire d’Athènes où l’Aube Dorée agit en toute impunité). Hier, un de ces « sections d’assaut » a entrepris d’attaquer la manifestation antifasciste de motards organisée par le milieu anarchiste. Résultat : il y a eu accrochage. Et, puisque les « sections d’assaut » se trouvent en difficulté lorsqu’ils n’ont pas en face d’eux des immigrés isolés et sans défense, l’unité DIAS (section motorisée à deux roues) est venue à leur secours et a attaqué violement la manifestation des motards. Le scénario des bastonnades sauvages et des interpellations massives s’est poursuivi, plus tard, à Exarchia.  A l’heure où ces lignes sont écrites, les 23 antifascistes sont toujours en garde à vue, alors qu’aucune accusation n’a été prononcée contre eux, et sans qu’ils puissent communiquer avec un avocat.

C’est un véritable scandale que la police ne procède à aucune arrestation, alors même que les nazis commettent quotidiennement  des crimes abominables contre les immigrés et que la police ne procède à aucune arrestation. Mais le scandale devient encore plus grand lorsque la police protège les criminels en interpellant… les anarchistes. Il s’agit d’une collusion politique et d’une opération conjointe entre Etat et organisations paramilitaires. La carte du fascisme, c’est-à-dire du terrorisme réactionnaire ouvert, est la dernière que conserve le bloc de pouvoir du Mémorandum. C’est une question centrale pour le mouvement populaire que d’abattre ses propres cartes pour gagner la partie.
Libération immédiate de tous les antifascistes interpellés !

dimanche, septembre 30, 2012

Retour sur la grève des enseignant-e-s de Chicago

//Photos de Chicago Tribune//
Si vous êtes de ceux et celles qui aiment suivre l'actualité des luttes syndicales en Amérique du Nord, vous serez probablement intéressé-e-s par la récente grève des enseignant-e-s du secondaire à Chicago, membres du Chicago Teachers Union - CTU. Cette grève qui aura durée près d'une semaine visait à contrer un projet de réforme de l'enseignement s'alignant sur des attaques contre les syndicats en perspective de privatisation du réseau, dont voici quelques-unes des mesures imposées:  nouvelle évaluation des enseignant-e-s basée sur la performance des élèves, l'augmentation de la taille des classes, l'augmentation des heures des journées d'enseignement (exactement tel que proposé par la CAQ ici même au Québec) et la fermeture de certaines écoles.

Alors que les grandes lignes de ces réformes étaient soutenues à la fois par le Parti Républicain et les Démocrates; que les syndicats enseignants ont mauvaise presse dans les médias américains, les grévistes se sont engagé dans une lutte pour améliorer les conditions d'enseignement et pour l'amélioration de leur propres conditions de travail. L'initiative de cette grève marque en soi un précédent relativement important dans le contexte des États-Unis. Elle aura su rapprocher et solidariser les parents, les élèves et les enseignent-e-s comme jamais auparavant. Malgré cela, le contrat accepté lors du retour au travail n'assure pas que certaines écoles ne seront pas fermées. C'est pourquoi pour certain-e-s, la lutte doit continuer malgré le retour en classe.

Puisque le mouvement pour la réforme capitaliste de l'éducation est mené à la grandeur du pays, une caravane de syndiqué-e-s a été lancée afin de sensibiliser et mobiliser autour des enjeux qui ont été soulevés lors de cette grève. Il se pourrait donc qu'on puisse observer à d'autres endroits aux É-U des conflits de travail ou des projets de réforme semblables.

Pour en savoir plus sur le sujet:

Sur le site du magazine syndical états-unien Labor notes
Chicago Teachers Raise the Bar

http://labornotes.org/2012/09/chicago-teachers-raise-bar


Sur le site communiste-libertaire plateformiste Anarkismo
The Chicago Teachers Strike and the Privatization of a Generation

http://anarkismo.net/article/23950


Discours de la présidente du CTU lors du début de la grève

More at The Real News


Dernier épisode de la série de reportage sur cette grève (réalisée par The Real News Network)


More at The Real News


voir la série complète de vidéos sur le sujet réalisée par le réseau indépendant The Real News Network.
Cet épisode en particulier montre le rôle hypocrite du Parti Démocrate face à la lutte du syndicat.


samedi, septembre 29, 2012

Anarchisme en Asie de l'Est (3/3) - Le Japon





Kōtuku fut un précurseur du syndicalisme au Japon. Né à Nakamura, il emménage à Tokyo où il devient journaliste en 1893. Il fonde le Parti social-démocrate en 1901, traduit le Manifeste du parti communiste et est emprisonné en 1905 pour son opposition virulente à l'impérialisme japonais.

En prison, il lit Kropotkine et devient anarchiste. Il traduit la Conquête du pain et lance le journal anarchiste Heimin Shimbum («Le journal du peuple»). En 1911, vingt-six anarchistes sont déclarés coupables de complot visant à assassiner l'empereur. Kōtuku, qui n'est pas impliqué dans ce qui sera appelé l’Incident de Haute Trahison, est frappé par la répression qui s'abat. Il est pendu avec onze autres anarchistes en janvier 1911.

Le syndicalisme japonais prend de l'ampleur dans les années qui suivent, particulièrement les années 1910. En 1916, il y a ainsi un syndicat d'imprimeurs (Shinyūkai) et le Mouvement Syndical (Rōdō Undō). Le syndicat des travailleurs et travailleuses de journaux (Seishinkai) se forme en 1919. Les anarchistes sont aussi actifs et actives dans le Yūaikai, un syndicat moderne qui s'est développé au sein de la Fédération japonaise du travail (Nihon Rōdō Sōdōmei, souvent abrégée à Sōdōmei) en 1921. Il y eut notamment une tentative de fusionner le Shinyūkai, le Seishinkai et le Sōdōmei.

Les relations se détériorent entre les syndicats modérés et anarchistes et aboutissent à la fin des coopérations qui avaient lieu. La première fédération anarcho-syndicaliste – la Zenkoku Jiren - est formée en 1926 : elle est alors forte de 15 000 membres. Des conflits internes entre syndicalistes et anarchistes pur-e-s. conduit à une scission en 1928. Les syndicalistes quittent alors pour fonder la Nihon Jikyo. Les deux fédérations anarchistes atteignent des sommets en 1930 : la Zenkoku Jiren a alors 16 300 membres, et le Nihon Jikyo environ 3000. Elles se refusionnent en 1934 - en partie parce que plusieurs anarchistes pur-e-s sont revenu-e-s à une approche syndicaliste -, mais le Japon évolue alors vers un État semi-fasciste. L'anarchisme sera bientôt écrasé.

Il y eut également des syndicats parmi les Coréens et Coréennes au Japon, notamment le Kokurōkai (fondé en 1921), le Dong Heong (fondé en 1926) et le Syndicat coréen de travail libre (fondé en 1927).

*  *  *

Extrait tiré de Black Flame, pages 168-169

Pour aller - un peu - plus loin (en anglais) : http://libcom.org/history/anarchism-in-japan

Un autre texte plus complet disponible en ligne (encore en anglais) : http://flag.blackened.net/af/ace/japan.html

dimanche, septembre 23, 2012

Réflexion Post-Grève

Cette réflexion vous interpelle? commentez-la!

Post-grève

La grève est maintenant terminée, faut-il pour autant abandonner le combat? Il est évident que non!

Nous avons à peine réussi à freiner le recul social, nous sommes loin d’une lutte vers un progrès social. La hausse des frais de scolarité est abolie scande la nouvelle première ministre du Québec, Pauline Marois, fait également répété par les médias de masse. Cependant, les frais de scolarité seront de 2168$ pour l'année scolaire de 2012-2013, ce qui représente une hausse importante. En 2007, l'année où la hausse des frais de scolarité commença, les frais étaient de 1668$ par année scolaire universitaire. C'est donc dire que la première ministre a seulement annulé la deuxième vague de hausse en méprisant le fait que les frais de scolarité sont en hausse depuis 2007. En bref, les étudiantes et étudiants auront à encaisser 500$ de hausse, dans «l'annulation de la hausse» du Parti Québécois. La première ministre dit également ouvertement qu’elle ne croit pas à la gratuité scolaire et qu’elle veut indexer les frais de scolarité au coût de la vie.

Action du Collectif de Solidarité anticoloniale et Missing justice

RASSEMBLEMENT -- DÉFENDONS NOTRE TERRE : CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE PLAN NORD ET LA RÉSISTANCE DES FEMMES AUTOCHTONES -- 
 Quand : le 28 septembre, rassemblement à 11h, conférence de presse à 11h30 
 Où : devant l’hôtel Hyatt, 1255 Rue Jeanne-Mance 

Le Collectif de solidarité anticoloniale et Missing Justice vous invitent à venir manifester votre support aux femmes autochtones en résistance au Plan Nord en grand nombre à la Conférence de presse donnée par Élyse Vollant et Denise Jourdain. Elles se prononceront sur l’événement d’affaire qui se déroulera entre riches emmurés à l’intérieur: Positionnez-vous sur l’Échiquier du Plan Nord. Entre les représentant.e.s de l’industrie minière, les politicien.ne.s et des municipalités concernées, seront présents des chefs autochtones importants sans qui les projets de développement seraient impossibles. Venez en grands nombres supporter les voix des autochtones en résistance! 

 Élyse Vollant est membre des Innushkueuat de la communauté de Uashat mak Mani-utenam. Elle est mère de famille de huit enfants et grand-maman de deux petits enfants. Elle est une des marcheuses qui a marché de Uashat mak Mani-utenam à Montréal à l’occasion de la Journée de la Terre, pour dénoncer le Plan Nord. Élyse est aussi une des douze femmes emprisonnées lors du blocus de la route 138 en mars 2012.

 Denise Jourdain est une Ishkueu de la communauté de Uashat mak Mani-utenam . Elle est présentement enseignante en innu-aimun (langue innue) à l’école primaire de Johnny Pilot. Elle est une descendante directe de la famille Vachon et de la famille Jourdain qui ont milité pour le maintien de leurs droits territoriaux dans les années 50, qui ont défié les autorités municipales, gouvernementales et ecclésiastiques. Elle a aussi été emprisonnée pour avoir défendue ses droits territoriaux en mars 2012 lors du blocus de la 138. 

Dans le cadre du : FORUM ANTI-COLONIAL CONTRE LE PLAN NORD 
Pour un partage des résistances au Plan Nord et au colonialisme 
*Quand : SAMEDI LE **29** SEPTEMBRE**, 10h-17h* 
*Où : le 7ème du Hall, à l’Université Concordia, 1455 boulevard de Maisonneuve Ouest.* https://www.facebook.com/events/438111652891647/?ref=ts 

 DÉFENDRE LA TERRE: la résistance des femmes autochtones au Plan Nord et à la violence dans leur communauté. 
 *Quand : VENDREDI LE **28**SEPTEMBRE**, 18H30-20H30* 
*Où : l’Université Concordia, SGW, 1455 de Maisonneuve West, H-110* 
https://www.facebook.com/events/433435556695635/

samedi, septembre 22, 2012

On a marché malgré la puie... et la météo politique

Un ou deux milliers de motivé-e-s ont répondu à l'appel de la CLASSE malgré les nouvelles annonces du gouvernement péquiste, malgré la fin de session et surtout malgré la pluie. Les tracts et les groupes sociaux ont bravé ces intempéries de météo politique et climatique pour rappeler que la lutte est loin d'être terminée. Sans hésitation, on pourrait dire que l'ensemble des publications distribuées visait à rappeler l'importance de garder le mouvement vivant, de rester mobilisé.

Communiqué - Troisième congrès de l'UCL


Repris du site internet de l'UCL causecommune.net

Septembre 2012 // L’Union communiste libertaire (UCL), une fédération anarchiste québécoise qui aura bientôt quatre ans, a tenu son troisième congrès durant la fin de semaine de la fête du travail au Saguenay. Des participants et participantes des trois collectifs locaux (Québec, Saguenay, Montréal) se sont réuni-e-s afin de planifier la prochaine année et de réfléchir à différentes préoccupations.



Le congrès se tenait dans un contexte d’élections provoquées afin de mettre fin à six mois d’effervescence politique et sociale déclenchés par le mouvement de grève étudiant. Plusieurs perspectives de réflexion et d’action ont été dégagées des discussions. Devant l’engouement que suscitaient des sujets tels que la quête de légitimité des associations étudiantes en grève et de leurs moyens d’action, le traitement médiatique des contestations politiques, la place négligée du féminisme dans la lutte et les moyens utilisés par l’État pour dé-solidariser, intimider, réprimer et pacifier les mouvements sociaux, une campagne portant sur le thème de la démocratie fut adoptée pour la prochaine année. Des tournées dans plusieurs villes seront organisées et des parutions sur le sujet seront diffusées.

Outre ces préoccupations, la fédération a pris la décision d'approfondir ses travaux sur les enjeux liés aux luttes environnementales, écologiques et anti-productivistes.

La sensibilité grandissante aux revendications et pratiques féministes a par ailleurs permis de rappeler le caractère indissociable du féminisme et du communisme libertaire – dans la théorie, mais surtout dans la pratique! – par le biais de nouvelles pratiques internes.


Le congrès a été l’occasion de réfléchir aux différentes avenues pour favoriser la participation des personnes intéressées par l’anarchisme, notamment par la mise en place d'un statut ami-e-s. L’élargissement et l’approfondissement des liens avec les organisations régionales et internationales a également été une volonté des personnes réuni-e-s.


Devant l’intérêt grandissant pour de nouvelle formes d’organisation et de contestation, la solidarité et la diffusion des idées et pratiques libertaires est fondamentale. Luttant contre toutes les formes d’oppressions et construisant au quotidien des contre-pouvoirs aux institutions autoritaires, les militants et militantes de l’Union communiste libertaire vous invitent à vous organiser localement et à nous contacter pour participer à des activités conjointes ou encore pour des demandes d’informations ou d’ateliers.

Abrazo libertaire,

mardi, août 28, 2012

Agir au lieu d'élire

Des camarades anarchistes de Montréal ont fait imprimer plusieurs centaines de copies de ces autocollants que vous pouvez vous procurer gratuitement à l'Insoumise. Gâtez vous, après le 4 septembre, ils seront un peu moins d'actualité...
 

jeudi, août 23, 2012

Blanc bonnet, bonnet blanc

Je me souviens plus comment je suis tombé sur ça, mais je voulais le partager avec vous et puis, ça tombe bien, ce soir c'est le lancement de ce nouveau web magazine nommé Nous Autres d'où est tiré l'article.

Au delà de la loi en tant que tel, c'est le jeu politique derrière qui m'a fait le plus sourire; les acteurs, plusieurs encore sur scène, ont des positions opposées a celles d'aujourd'hui, on entends les mêmes bla-blas, les indignations creuses, les larmes de crocodiles et tout le tralala du triste spectacle politicien. Une autre époque, qui nous rattrape aujourd'hui avec la mise en application du fameux article 500,1 du code de la sécurité routière, mais aussi un aide mémoire pour nous rappeler que rouge ou bleu, ils nous saignent a blanc!

* * *

DE LA ROUTE À LA RUE : 
PETITE HISTOIRE POLITIQUE D'UN INSTRUMENT DE RÉPRESSION POLICIÈRE


Ministres et députés sont bien concentrés à débattre des virgules et des termes exacts d’un projet de loi qui pourra les protéger des moyens de pression populaires. Une déclaration récente du premier ministre témoigne de leur état d’esprit : « Il faut que les gens comprennent que ça ne sert à rien de se dresser contre un gouvernement, contre une population [1]».  Pour ces personnes au sommet de l’appareil étatique, il est hors de question que la rue dicte la conduite de l’État, même s’il faut que la Sûreté du Québec intervienne brutalement contre des regroupements citoyens ou que la Ligue des Droits et Libertés en vienne à condamner les méthodes excessives du gouvernement québécois [2].

On se croirait presque en 2012

Pourtant, lorsque ce scénario défile, ce sont les camionneurs indépendants qui dévient de la ligne droite de l’ordre établi, les grandes entreprises de transport qui leur mettent des bâtons dans les roues à coup d’injonctions, le Parti québécois qui tente de freiner leur élan et Lucien Bouchard qui a les deux mains sur le volant du pouvoir. Les enseignants enseignent et les étudiants étudient, après avoir eux-mêmes défié les anciens ministres de l’Éducation Pauline Marois en 1996 (menace de dégel des frais de scolarité) et François Legault en 1999 (contrats de performance universitaires). Nous sommes au printemps 2000 et le gouvernement péquiste se prépare à adopter sans opposition le projet de loi 130 [3] modifiant le Code de la sécurité routière (CSR) [4].

L’une des modifications en jeu, l’ajout de l’article 500.1, contient des dispositions et amendes semblables à la loi 12 (projet de loi 78) du printemps dernier [5]. En mettant en place cette nouvelle mesure législative, le ministre des Transports Guy Chevrette espère surtout qu’elle aura un effet dissuasif sur les camionneurs et, éventuellement, fournira au gouvernement un outil punitif pour réagir à de nouveaux blocages des voies de circulation majeures. Ce n’est qu’une douzaine d’années plus tard que l’article 500.1 sera utilisé abondamment pour justifier les arrestations par centaines de manifestants exprimant pacifiquement et publiquement leur mécontentement politique. Signe du destin, l’objet principal du projet de loi est de permettre et d’encadrer le virage à droite au Québec.

lire la suite ici

lundi, août 20, 2012

Haïkus anarchistes pour la campagne électorale




Les élections une-fois-tous-les-quatre-ans, c'est une saison politique plate pour ben du monde, entre autres les anarchistes...

Pour répondre au harcèlement des romantiques du vote, il y a plein d'initiatives qui sont prises, certaines assez articulées.

Mais quand on se fatigue d'argumenter, on peut toujours se rabattre sur ces bons vieux poèmes satiriques que sont les haïkus :).

En voici quelques-uns :


au creux de ma matin
pousse un poil
un bulletin de vote


nouvelle saison électorale
l'odeur du bois mort
à brûler


mon ami-e ira voter
je boirai mon lait -
au chocolat


nouvelle saison électorale
les pancartes tombent plus vite
que les feuilles mortes


tombe le gouvernement
comme un fruit mûr -
le tronc scié








mercredi, août 15, 2012

Pause musicale dans la morne campagne électorale

J'écoutais les "débats" entourant les commentaires de François Legault a propos des jeunes, du travail, de la belle vie et des valeurs ce midi à la radio. Je peux pas m'empêcher de m'emporter quand j'entends les riches se plaindre qu'on travaille pas assez quand on sait que pour eux travailler c'est aller au resto avec des "clients" important, signer de papiers, jouer au golf et comble de tout, appeler le broker pour leurs placements en bourse. Oh! eux ils travaillent vraiment fort... La même bullshit que Lucien nous radotait avec ses lucides.


J'en pouvait plus, alors j'ai mis un peu de musique puis je suis tombé sur un superbe morceau d'un bon vieux groupe punk belge, René Binamé. La chanson s’appelle TicTac. Donc spéciale dédicace a toi, celui qui vit du travail des autres.


Je préfère de nager dans la mer, de faire l'amour au bord de la rivière. Je préfère de câliner sans fin et de boire de la bière sans misère à noyer... que d'aller travailler. Plutôt plutôt jouir que d'aller travailler !
Je préfère de gambader dans la bruyère, de siffler sur la colline, de dormir sur la plage. Je préfère de retourner la terre, de manier la truelle, le ciseau, le laser... que d'aller travailler. Plutôt plutôt jouer que d'aller travailler !
Je refuse d'être tué à la tâche, affamé au chômage pour cracher du profit. Je préfère de suer sang et eau en choisissant pour qui pour quoi où et quand et comment... que d'aller me détruire pour produire des nuisances qui détruisent à leur tour !
Pour découvrir la vie plutôt que la survie, pour ne plus travailler, rien n'est à espérer, tout est à renverser, et sur la table rase, nous pourrons nous aimer...
La chanson fini, et là surprise! un autre bon titre qui cadre parfaitement avec la triste période des moutons qui pensent que les choses changeront le 4 septembre quand ils iront abdiquer leur pouvoir dans l'isoloir.Attention, les paroles sont écoeurante!

Si les élections n'étaient pas indispensables à la prospérité du capital, on ne nous les servirait pas partout, toujours, à coup de fric, à coup de flics.
Si le vote n'était pas le meilleur antidote contre nos grèves et nos révoltes, on ne nous l'assénerait pas, à tous les coups, à coups d'assemblées syndicales.
Si le spectacle électoral n'était pas si propice à l'extension du marché, on ne nous le parachuterait pas en casque bleu, sac de riz à la main, mitraillette à l'épaule.
Quand le cirque politicien ne suffit plus à nous faire parler, à nous faire taire, on maintient l'ordre à coups de sabre, on lâche la bride à la flicaille.
D'ailleurs, au sujet des élections, Hors D'oeuvre a sortie un court ( bon, pas si court) métrage qui fait le lien entre la lutte étudiante, la crise sociale et les élections; Lendemain de grève. Ça vaut le détour....

mardi, août 14, 2012

Déclaration finale à la Rencontre Internationale de l’Anarchisme, St-Imier 2012

Voici une proposition de Déclaration finale pour la Rencontre Internationale Anarchiste de St-Imier (Suisse) qui a durée 5 jours et qui s'est terminée avant-hier. Cette déclaration a été envoyée aux groupes qui ont participé à cette rencontre qui regroupait plus de 3 000 anarchistes venu-e-s partager, apprendre et débattre sur l'anarchisme.



Grâce au travail et à l’effort de nombres de volontaires ainsi qu’à l’accueil si chaleureux des habitant-e-s de St-Imier, nous avons pu, lors d’intenses débats, conférences, assemblées spontanées et autres évènements culturels, affirmer l’anarchisme comme une proposition politique vivante, ouverte et innovante.Qu’on se le dise : nous ne resterons pas à la marge !

*   *   *

dimanche, août 12, 2012

Quelques blagues sur le vote en démocratie représentative


L’humour est une tentative de décaper les grands sentiments de leur connerie
Le journal intime de Sally Mara



Non seulement les campagnes électorales sont un moment avilissant de la vie politique et sociale, mais en plus nous devons nous taper les discours pompeux sur la sociale-démocratie... et tous les appels pressants et urgents à aller élire les personnes qui nous dirigeront (quel luxe!).

Pour égayer un peu l'atmosphère morose, voici quelques blagues sur les élections et les sociaux-démocrates qui sont parues l'année passée dans une brochure de l'Union communiste libertaire :).

*   *   *



Combien est-ce que ça prend d’électeurs et d’électrices pour changer une ampoule?
Aucun-e : ils et elles ne peuvent rien changer.

Combien est-ce que ça prend de personnes sociales-démocrates pour changer une ampoule?
Une seule, mais cette personne doit avoir été élue au sein d’un parti politique majoritaire dont le changement d’ampoules est au programme.

Combien est-ce que ça prend d’anarchistes pour changer une ampoule?
Aucun-e : l’ampoule doit se changer par elle-même.


Quelle est la différence entre seller une vache et attendrir un social-démocrate qui veut absolument que tu votes?
Aucune : beaucoup d’efforts, aucun intérêt.

Quel est à la fois le plus gros avantage et le plus inconvénient des élections?
Toutes les candidatures sont systématiquement éliminées, sauf une.

Quelle est la différence entre gratter un billet de loterie et remplir un bulletin de vote?
Avec le billet de loterie, on a tout à perdre et rien à gagner ; avec le bulletin de vote, c’est la même chose, mais le plaisir en moins.


Quelle est la différence entre les isoloirs des Églises et les isoloirs des bureaux de vote?
Les isoloirs d’Église sont le lieu où on se débarrasse de nos péchés ; les isoloirs de bureaux de vote sont le lieu où on les commet.

Quelle est la différence entre un député, un patron et une appendicite?
Aucune : les trois font très mal, mais une fois enlevés on se rend compte qu’ils ne servent vraiment à rien.






samedi, août 11, 2012

Voeu exaucé : trois nouvelles capsules vidéo pro-électorale!

Après le vidéo destiné au grand public, voilà que le Directeur général des élections du Québec en remet avec trois sublimes capsules destinées aux jeunes.  La propagande pro-électorale reprend sa ligne de force habituelle : pressions sociales et intimidation à qui mieux-mieux.

On a comme un doute que tout cela est sincère en les écoutant.  Mais pour s'en convaincre on peut consulter le site qui accompagne les vidéos à http://www.moijvote.com/.

D'ailleurs, la franchise est décidément au rendez-vous car les mots mêmes du site indiquent une ''Campagne de pression sociale''.

Larmes de plaisir dans cette campagne morose.