mercredi, mai 25, 2011

Un statut pour toutes et tous!

Marche pour la justice et la dignité pour tout-es les immigrant-es et les réfugié-es

SAMEDI LE 28 MAI 2011

Rassemblement à MIDI

Jean-Talon et Boyer

(à quelques rues à l’est du métro Jean-Talon)

MONTRÉAL

Ni frontières, ni nations, arrêtons les déportations!

Nous marchons ensemble pour exiger la fin des déportations et des détentions et également pour dénoncer la double peine dont sont victimes les immigrant-e-s qui ont un dossier criminel. Nous revendiquons Un Statut pour toutes et tous et mobilisons pour construire une Cité sans frontières dans laquelle toute la population peut vivre dans la justice et la dignité.

Cette marche est un événement familial. Amenez vos enfants!

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Organisé par Solidarité sans frontières, Personne n’est illégal-Montréal, Dignidad Migrante, le Centre des travailleurs et travailleuses immigrant-es & JOC-Montréal (Dignidad Migrante et Solidarité sans frontières sont des groupes de travail du GRIP-Concordia).

POUR NOUS CONTACTER:

solidaritesansfrontieres@gmail.com

514-848-7583

www.solidaritesansfrontieres.org

Cette année, les activités organisées en mai visent à appuyer quatre demandes principales:

UN STATUT POUR TOUTES ET TOUS: La demande «Un Statut pour toutes et tous» constitue une demande pour un programme de régularisation complet, continuel et ouvert à toutes les personnes vivant à Montréal, au Québec et au Canada et qui n’ont pas un statut à part entière (c’est-à-dire qui se sont pas résidents permanents ou citoyens canadiens). En d’autres mots, cela veut dire que toute personne habitant au Canada pourra obtenir la documentation nécessaire pour avoir accès aux mêmes services et aux mêmes droits que toute autre personne. Exiger un Statut pour toutes et tous, c’est lutter et mobiliser pour que tout-es les résident-es, peu importe leur origine, puissent s’épanouir dans la pleine dignité en tant qu’êtres humains.

NON AUX DÉPORTATIONS: Nous affirmons notre solidarité avec celles et ceux qui résistent leur déportation ou leur ordre de renvoi. Nous croyons que toute personne a le droit de migrer, de résister au déplacement forcé et de retourner dans sa terre natale si elle le désire.

NON AUX DÉTENTIONS: À tout moment, on estime qu’il y a plus de 500 personnes gardées dans des centres de détentions pour immigrant-es situés un peu partout au Canada. Ainsi, jusqu’à 100 individus et familles peuvent être détenus au Centre de prévention de l’immigration à Laval. Nous exigeons la libération immédiate de toutes les personnes détenues dans des établissements de détention pour immigrant-e-s et luttons également pour la fermeture de tous les centres de détention.

NON À LA DOUBLE PEINE: La « double peine » est un terme qui décrit la politique injuste utilisée contre les personnes non-citoyennes qui font face à la déportation après avoir purgé une peine faisant suite à une condamnation criminelle. La double peine est bien souvent le résultat direct du profilage racial. Elle provoque dans nos communautés des sentiments de honte et d’isolement, à cause de la stigmatisation associée au fait d’avoir un dossier criminel. Nous voulons briser cet isolement en prenant position très clairement contre la double peine. Ensemble, nous voulons exposer cette injustice et soutenir les gens qui se battent pour pouvoir demeurer auprès de leur famille, ami-es et communauté ici à Montréal

Nous marchons aussi pour faire de Montréal une CITÉ SANS FRONTIÈRES:

Pour des milliers de migrant(e)s sans-papiers à travers le pays, les villes comme Montréal, Toronto et Vancouver sont de véritables ateliers de misère. Ces immigrant(e)s et ces réfugié(e)s occupent les emplois les plus précaires et les plus dangereux. L’économie canadienne ne peut pas se passer de cette main d’oeuvre, qui vit pourtant dans la menace constante de la déportation.

Construire une ville ou une cité sans frontières, c’est créer une communauté qui rejette un système qui engendre la pauvreté et la précarité, pas seulement pour les personnes immigrantes, mais aussi pour des milliers de Montréalais-es qui font face à ces réalités. Nous voulons contrer la peur, l’isolement et les divisions et répliquer par la solidarité, l’entraide mutuelle et l’action directe.

La campagne « Cité sans frontières » se veut une tentative de généraliser et d’élargir certains des principes de base qui ont guidé les luttes immigrantes à Montréal: la création de réseau et les prises de positions communes en faveur de demandes claires et concrètes, la pratique quotidienne de l’entraide mutuelle et de la solidarité (ce qui contraste avec l’approche de charité ou de « services »), la volonté de tenir responsables de leurs actes les décideurs politiques et l’utilisation de l’action directe pour obtenir justice.

Tous les individus et les groupes à Montréal peuvent jouer un rôle dans la construction d’une Cité sans frontières, en démontrant leur appui aux sans-papiers montréalais-e et en soutenant des campagnes plus vastes pour la justice sociale. Contactez-nous pour plus d’information.

vendredi, mai 20, 2011

Le populisme faux remède à la déchéance du capitalisme.

Notre camarade Martiniquais Nemo, celui qui a présenté une conférence pour l'UCL, intitulée Matinik Doubout, vient de publier un nouveau texte sur le populisme. Il y fait un portrait historique de cet arme du pouvoir utilisé tant par la gauche que la droite. Nous le publions ici en "quasi exclusivité"! Bonne lecture!
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Depuis quelques années on évoque la montée du populisme. Les ouvrages se succèdent. Phénomène social lié à la médiatisation, à rapprocher de ce que l’on appelle aussi déjà depuis un certain temps  la « pipolisation » ? Montée inquiétante d’un mouvement politique d’extrême-droite ?

Le populisme, un terme à signification évolutive.

Le populisme se caractérise par une volonté de critique radicale de l’ «establishment » politique, voire des institutions,  et la mise en avant d’un leader salvateur cristallisant les aspirations populaires. Au XIX siècle en France le général Boulanger est l’un de ces personnages marginaux  mis en avant par les bourgeois et soutenu par une partie des travailleurs.
Mais la signification du populisme a évolué dans l’Histoire. Dans les années 1930 il désigne encore des partis et organisations de centre droit qui usent avant tout de la démagogie en flattant les pauvres et les classes moyennes Le populisme transparait bien sûr dans les fascismes. Il va être vu aussi en France, avec l’UDCA de Pierre Poujade dans les années 1950, comme un prémisse de l’extrême-droite.
En Amérique latine Péron ou plus tard Chavez, s’ils peuvent représenter un populisme sans grande profondeur et donc un pouvoir fort (caudillisme), ne peuvent être assimilés à des fascistes même si le lider argentin s’en était inspiré.
Le populisme est donc avant tout basé sur la démagogie et non pas sur des analyses approfondies des faits économiques ou sociaux. Surgissant le plus souvent dans les moments de crise, il nie la lutte de classes en prétendant à un rassemblement derrière le chef. Il encourage  la xénophobie, fait appel à un passé mythifié en vue d’une unité. Mais il n’apporte aucune solution. Pire il laisse le pays où il a pu régner quelque temps, exsangue, encore plus désemparé qu’avant sa prise de pouvoir. Ainsi en a-t-il été après le départ de l’épouse de Peron successeuse du vieux dictateur défunt dans les années 1970. Car ayant pour politique  la conduite des affaires par une prétendue élite au dessus des « vieilles institutions démocratiques », se plaçant au dessus de toute démocratie, il ne prépare évidemment en rien les populations à prendre eux-mêmes leurs affaires en mains, tout au contraire. Il cultive l’attentisme, la passivité et l’irrationnel dont il se nourrit pour parvenir au pouvoir.
Mais aujourd’hui la signification du terme a évolué. En Europe ou aux Etats-Unis il caractérise des partis et organisations d’extrême-droite dont certains sont déjà sinon aux marches du pouvoir du moins très influents..

lundi, mai 16, 2011

L’Union communiste libertaire vous invite au salon du livre anarchiste de Montréal

L’Union communiste libertaire vous invite au salon du livre anarchiste de Montréal

Du 21 au 22 mai, au Centre d’éducation pour adulte (CEDA, 2515 Delisle
tout près du métro Lionel-Groulx) aura lieu le traditionnel Salon du livre anarchiste de Montréal. Nous vous invitons à participer à cet événement pour en apprendre plus sur l’anarchisme et ses différentes facettes. Venez nous rencontrer à notre table où vous trouverez nos brochures et publications, t-shirts et CD.

Dans le cadre du Salon du livre, nous organisons également un atelier sur les réponses des organisations libertaires face aux mesures d’austérité, qui aura lieu le 21 mai à 13h00. Des camarades de l'Ontario et de l'Alberta seront présents pour nous faire part de leurs expériences de lutte. L’une de nos membres, Camille Robert, donnera un atelier sur le travail et sa critique par les anarchistes. Cet atelier aura lieu au Centre culturel George-Vanier (situé juste à côté du CEDA) le 22 mai a 13h00. Éric Martin., sympathisant de l’organisation, présentera pour sa part un atelier sur la pensée de George Orwell et son rapport à l’anarchisme, le 21 mai a 15h00.

Au plaisir de vous y rencontrer,

Pour un monde sans dieu, ni maitre, sans patron, ni frontière!

L’Union communiste libertaire

Salon du livre anarchiste de Montréal
Les 21 et 22 MAI, 10h-17h
Au CEDA, 2515 Delisle
(tout près du métro Lionel-Groulx)
GRATUIT. Bienvenue à toutes et tous!
Amenez vos enfants!

Le Plan Nord et le développement inégal au Québec

[Repris de nos camarades du Collectif Emma Goldman]



Comme majorité blanche privilégiée au Québec, nous avons tendance à très facilement oublier que le tracé limitant ce qui est considéré comme « territoire québécois » est un symbole colonial de l'accaparement de terres dont une très faible proportion a réellement été habitée par cette majorité privilégiée dans l’histoire. Convoités depuis des siècles afin de permettre aux grands capitalistes d'en exploiter la manne de ressources naturelles, les « arrière-pays » ceinturant le St-Laurent et ses basses-terres ont ainsi connu un lent développement avec l'apparition de régions périphériques comme le Saguenay-Lac-St-Jean, la Matapédia et bien plus récemment, la Côte-Nord et l'Abitibi. Cette expansion, depuis les territoires de monopoles des fourrures au 17e siècle, s'est continuellement réalisée dans le non-respect des peuples autochtones et de leur mode de vie, chassés et réprimés brutalement d'hier à aujourd'hui lorsqu'ils refusaient de se résigner aux velléités coloniales. De concert avec les intérêts de la grande entreprise, l'Église catholique au Québec moussait continuellement cette expansion au nom d’une « humanisation » et du nouvel eldorado pour les classes ouvrière et paysanne, qui rendues sur place se retrouvèrent devant une misère sans nom, pour développer de nouveaux territoires pour le bénéfice éhonté de grands propriétaires quasi-hégémoniques. Avec le temps, force est de constater que les conditions de vie se sont améliorées pour les habitant-e-s de ces régions. Mais, une chose est sûre c'est que ceux et celles-ci demeurent toujours assujetties à quelques grands monopoles possédant un pouvoir de vie et de mort sur l’activité économique régionale et que les différences continuent d'être marquées, particulièrement au niveau du taux de chômage.

Le concept de « développement inégal », formulé dans la deuxième moitié du 20ième siècle par plusieurs socialistes dont Samir Amin, différenciant au niveau géopolitique des pays centraux privilégiés et des pays périphériques dominés dans le système capitaliste, apporte un éclairage intéressant à la question, dans la mesure où l'on peut le reconceptualiser en fonction des critiques en rapport au côté trop schématique de l’approche d’Amin. Déjà, le géographe anarchiste Élisée Reclus, au 19ième siècle, observait ces inégalités au niveau spatial en prenant en compte de multiples échelles, que ce soit les situations nationales, régionales et locales, pour montrer toute la complexité des situations concrètes et leurs contradictions (Béatrice Giblin, L'homme et la terre d'Élisée Reclus, Tome 1, p.91). En effet, le développement inégal gagne à être observé à plusieurs échelles et même à l'intérieur d'une région pour comprendre les inégalités et le rôle occupé par le système capitaliste dans la reproduction de celles-ci. Le capitalisme devant continuellement étendre son exploitation des ressources naturelles afin de satisfaire les besoins sans cesse croissants du marché, c'est ainsi par exemple, que l'uranium des Monts Otish et les minéraux du « Nord-du-Québec » soulèvent maintenant un intérêt grandissant pour les minières, non sans la complicité d'un gouvernement prêt à bafouer l'environnement et les droits des autochtones pour leur accorder pareille chose.

Le Plan Nord annoncé récemment par le gouvernement provincial s'inscrit ainsi dans une longue série de promesses vides de sens de développement de périphéries au Québec : des maisons pour les autochtones, des emplois et des bonus pour l'industrie touristique - alors qu'au Saguenay-Lac-St-Jean par exemple, l'industrie forestière demeure dans une crise profonde, les autochtones demeurent au prise avec un système raciste qui empêche leur plein épanouissement, des usines ferment et l'exode est continuel. L'archaïque loi minière du Québec donne le champ libre aux minières pour exploiter un large territoire avec des redevances tellement minimes pour la province qu'elles ne comblent même pas les coûts sociaux d'une telle exploitation. Dans son rôle de médiateur suprême des rapports sociaux, l'État parle de développement, et même « durable », alors qu'il s'agit en fait d'un vol prémédité et éhonté auquel le gouvernement accordera des milliards de dollar pour la facilitation du projet. Le voilà le pot aux roses. Comme l'histoire se répète, pour la création de quelques milliers d'emploi, les communautés autochtones et l'ensemble de la population de la province sont sommées par l'ensemble de la classe dirigeante d'assister au projet de cette république de banane coloniale sans contestation.

Battons le fer tant qu’il est chaud! Seule une rupture révolutionnaire avec le système capitaliste et l'État raciste permettra d'en finir une fois pour toutes avec ces formes de planification chaotiques, toujours orientées en fonction du seul impératif du profit de quelques multinationales. Voilà encore pourquoi, nous sommes communistes libertaires!

[Alternative libertaire] Derrière le cirque médiatique : l’oppression sociale et patriarcale.

Vous avez probablement tous et toutes entendu parler de "l'affaire DSK", c'est-à-dire le directeur du FMI qui aurait possiblement agresser sexuellement une femme de chambre. Une histoire qui à mon avis rappelle sans aucun doutes, "Le journal d'une femme de chambre" de Mirbeau, une critique virulent de la bourgeoisie. À ce sujet, nos camarades d'Alternative libertaire, ont publié aujourd'hui un communiqué en solidarité avec les femmes victimes du patriarcat. Le voici:

DSK aurait tenté de violer une femme de chambre dans un hôtel de New York.
Une partie des politiques, prompt-es à condamner les petits voleurs ou les supposé-es fraudeurs du RSA, crient à la présomption d’innocence. D’autres vont à la curée, trop heureux et heureuses de voir disparaître un concurrent de poids. On en trouve même pour déplorer un piège qui nuit à l’image de la France.
Et personne pour rappeler qu’il s’agit d’abord d’un problème d’oppression sociale et patriarcale, lorsque des hommes riches et de pouvoir agissent selon ce qu’il croient être leur bon droit, agresser sexuellement une travailleuse qui les côtoie.
Alternative libertaire exprime sa solidarité à toutes les femmes agressées et à toutes les femmes de chambre que les hommes de pouvoir pensent faire partie des meubles. Et regarde avec mépris le cirque médiatico-politique qui démarre autour d’enjeux électoraux dont les travailleurs et travailleuses n’ont rien à attendre.
Alternative Libertaire, le 16 Mai 2011
Source 

lundi, mai 02, 2011

Quelle soirée d'émotions!

Ouff! Bon, je dois me confesser. Vous le savez, l'UCL et les révolutionnaires en général ne croient pas aux élections comme moyen de changer quoi que ce soit. J'espère vraiment que mes camarades ne m'en voudront pas trop pour ce billet, c'est plus fort que moi, je peux pas garder ça en d'dans.